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26 février 2016

The Beast of Hollow Mountain

 

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Catégorie : Cinéma

Genre : Western, Fantastique

Année : 1956

Public : Tous Publics

Durée : 1H16

Nation : USA

Réalisateur : Edward Nassour, Ismael Rodriguez

Acteurs : Guy Madison, Patricia Medina, Carlos Rivas, Mario Navarro

Synopsis : Jimmy Ryan, un jeune Cowboy voit son bétail disparaître mystérieusement. Il pense d’abord à un mauvais coup de la part de son concurrent de la région. Mais les indiens lui parlent alors d’une montagne maudite, dont le creux servirait de repaire à une créature gigantesque et monstrueuse.  

 

Analyse critique :

(Attention SPOILERS !)

Comme nous avons pu le voir au fil des précédentes chroniques de ce cycle, le genre « dinosaure » est très populaire dans le cinéma des années 50.

Souvent lié aux films d’aventures, il s’est aussi greffé à d’autres genres classiques, notamment à la science fiction qui reste souvent la catégorie la plus utilisée car elle permet de justifier (un minimum) la cohabitation entre hommes et dinosaures.

Mais dans les années 50, le cinéma de dinosaure va être le fruit d’un mélange totalement atypique avec un genre très populaire : le western !

1

Un western avec des dinosaures ! Une idée farfelue ! Mais franchement originale et qui donne surtout envie. Pourtant aussi surprenant que cela puisse paraître ce mélange de genres suit une certaine logique. Le western est souvent lié à l’aspect sauvage de l’être humain qui se retrouve en plein cœur de la nature dans les montagnes ou au beau milieu du désert. Quelque part le cowboy est un personnage primitif qui peut s’accorder avec les dinosaures. De plus les contrées du Far West ont un aspect de paysage fantastique qui pourrait abriter des dinosaures.

D’ailleurs, cette idée de mêler dinosaures et western est loin d’être nouvelle et remonte au début du XXème siècle. Elle est née dans le cerveau de Willis O’Brien, qui n’est autre que le premier réalisateur de film à dinosaures. Ce dernier en a mis en scène en muet au début du septième art. A cette époque, le genre western était déjà l’un des plus populaires et c’est sans doute pour cela qu’O’Brien a voulu y introduire des dinosaures. Mais le projet n’a au final jamais été réalisé.

2

Il faut donc attendre 1956 pour qu’un duo de réalisateurs le fasse renaître de ses cendres. En réalité c’est Edward Nassour qui avait supervisé l’animation des dinosaures dans le film The Lost Continent (chroniqué ici par ailleurs) qui eu l’idée de s’associer au prolifique cinéaste mexicain Ismael Rodriguez qui avait entre autres signé de très bons films d’actions et était très populaire dans son pays. Rodriguez sera d’ailleurs la main d’œuvre principale, Nassour se chargeant avant tout des effets spéciaux.

Le film est donc tourné en 1956 en cinémascope. Révolution pour l’époque ! Et d’ailleurs Rodriguez exploite à merveille ce format. La réalisation est donc plus que correcte et fait largement le boulot.

3

Le scénario est quant à lui, on ne peut plus classique pour un western, cela dit les acteurs s’en tirent plutôt bien. Mention spéciale pour le duo Guy Madison/Patricia Medina. Mais la vraie star de ce casting c’est évidemment le dinosaure de service et c’est également lui qui transforme ce western d’apparence banale en un vrai petit OFNI. En l’occurrence, il s’agit du dino le plus populaire qui soit : le Tyrannosaure. Les réalisateurs savent d’ailleurs le vendre et son apparence se fait attendre très (trop ?) longtemps. Cela dit le résultat est quand même là il faut le reconnaître. L’animation n’est vraiment pas mal foutue pour un film de cette époque. D’ailleurs, l’un des principaux arguments du film était le procédé Régiscope qui est à la base de l’animation de notre tyrannosaure de service. En réalité cette technique n’a rien de réellement révolutionnaire puisqu’elle reprend le principe du stop-motion image par image adaptée aux spécificités d’un écran large. On retrouve en fait un procédé amélioré de ce qui servit jadis pour Le Monde Perdu de 1925. Une fois encore le résultat est plutôt bon pour l’époque. Outre le Régiscope, le film a par moment recours à un acteur déguisé pour les jambes monstrueuses du tyrannosaure. Là encore, le procédé n’a rien de nouveau puisqu’il fut imaginé sur le tournage du film L’Île Inconnue en 1948.

4

A final, The Beast of Hollow Mountain (qui fut traduit « La Montagne Mystérieuse ») réussit son pari de mettre en œuvre le rêve de Willis O’Brien. Finalement avec ce mélange western dino, The Beast of Hollow Mountain a créée un nouveau genre qu’il aurait été intéressant de voir plus exploité au cinéma. Mais malgré ces qualités, le film reste trop classique sur la forme, n’est pas vraiment novateur sur le plan technique et manque quand même de budget.

The Beast of Hollow Mountain reste cependant un cru tout à fait recommandable qui ravira les amateurs du genre et les nostalgiques.    

         

   

         

     

Note : 12,5/20

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Commentaires
V
à Oliver: je pense que c'est aussi le premier. Le projet lui par contre n'est pas nouveau et remonte aux années 20.
A
A ma connaissance, c'est le tout premier film de genre à mélanger dinosaures et western. Une bisserie tout à fait recommandable mais au scénario trop convenu, comme tu le soulignes
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