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4 mars 2016

La Vallée de Gwangi

 

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Catégorie : Cinéma

Genre : Western, Fantastique

Année : 1969

Public : Tous Publics

Durée : 1H32

Nation : USA

Réalisateur : James O’Connolly

Acteurs : James Franciscus, Gila Golan, Richard Carlson

Synopsis : Dans l’Ouest Américain à la fin du XIXème siècle, un groupe de cow-boys part explorer une mystérieuse vallée mexicaine malgré les avertissements des indiens de la région. Une fois sur place, ils découvrent que la vallée est peuplée de créatures préhistoriques mais également de dinosaures gigantesques et hostiles. Ils se retrouvent bien vite confrontés à Gwangi, un imposant et terrifiant allosaure qu’ils vont chercher à capturer.    

 

Analyse critique :

(Attention SPOILERS !)

Le genre Dino a connu son plein boom dans les années 50. Le genre a inauguré la décennie suivante avec Le Monde Perdu d’Irvin Allen (chroniqué ici). Mais ce film semblait être avant tout le dernier représentant d’une génération.  

Dans les années 60, le cinéma commence à changer de façon radicale. Sur le plan technique il évolue. Ainsi les films de dinosaures, qui sont moins populaires que lors de la décennie précédente, peuvent bénéficier d’effets spéciaux plus perfectionnés. Et le roi des effets spéciaux dans les années 60, c’est bien sûr Ray Harryhausen. Son talent à maîtriser la technique dite de « l’animation en volume » avait littéralement éclaté avec le film Jason et les Argonautes (notamment la fameuse scène des squelettes guerriers).

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Harryhausen avait d’ailleurs déjà touché aux dinos avec le film Le Monde Animal d’Irvin Allen. Mais il va avoir l’occasion de rentrer dans le vif du sujet en 1966 avec Un Millions d’années avant Jésus Christ, qui met en scène des hommes préhistoriques et des dinosaures (anachronisme total par ailleurs). Dans ce film Ray Harryhausen va user de ces techniques d’animation habituelles et le résultat sera grandiose.

Si bien que trois ans plus tard, il reprend les mêmes effets spéciaux pour un nouveau film de dinos, celui qui nous intéresse aujourd’hui : La Vallée de Gwangi.

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La grande originalité de ce film, c’est le fait qu’on ait affaire à un western avec des dinosaures. Pour autant, ce concept atypique n’est pas non plus nouveau. On peut remonter entre les années 1910 et 1920, car c’est durant cette période que l’idée de mélanger western et dinosaures a immergé dans la tête de Willis O’Brien qui n’est autre que le père des dinosaures au cinéma et le maître spirituel de Ray Harryhausen. Entre les années 20 et les années 30, O’Brien se taillera une sacrée réputation pour avoir réalisé les effets spéciaux du Monde Perdu de 1925 (chroniqué sur ce blog) et de King Kong de 1933. Avec de tels exploits, il peut espérer réaliser enfin ce projet qui lui tient à cœur : un western à dinosaures. Ce projet, qui sera nommé « GWANGI », avortera finalement au grand regret de son auteur.

Cependant plus de trente ans plus tard, Ray Harryhausen retrouve le script original du film et décide de reprendre le projet et c‘est ainsi que naît La Vallée de Gwangi.

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Le film est donc un western mettant en scène cowboys et dinosaures. L’histoire, de facture classique, se rapproche au final beaucoup (trop ?) de celle de King Kong, ce qui n’a rien d’étonnant puisque comme je l’ai mentionné, le projet a été pensé en premier lieu dans les années 30 au moment de la sortie du film culte de la RKO.

Des cowboys vont donc s’aventurer dans la vallée maudite peuplée de créatures préhistoriques et de dinosaures et vont capturer Gwangi, un allosaure qu’ils vont décider de ramener en ville.

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Telles sont donc les grandes lignes du scénario qui une fois de plus est assez classique. Je dirais même que c‘est au final l’une des faiblesses de La Vallée de Gwangi qui s’est contenté de peu, misant avant tout sur les dinosaures. En ce sens, le film d’ O’Connolly n’est pas novateur. L’originalité première du projet était justement le mélange western et dinosaures. Or ce mix de genre n’est jamais pleinement exploité. En fait, le réalisateur creuse uniquement l’univers dinosaures alors que l’univers du western ne sert que de décor. Pourtant, de mon point de vue, l’intérêt était justement de mêler les codes et les mythes du western aux dinosaures. C’est d’ailleurs ce que réussissait pas trop mal à son petit niveau The Beast of Hollow Mountain. Or ce n’est pas du tout le cas ici, on est au final dans un film d’aventure rappelant King Kong et Le Monde Perdu et l’Ouest américain ne sert juste que de contexte ou de décor. C’est le principal reproche que je fais à ce film.

Cela dit, il faut reconnaître la qualité du travail de Ray Harryhausen. Une fois de plus ces dinos sont superbes pour l’époque et conservent même un certain charme aujourd’hui. Bien évidemment, la grande star est Gwangi l’allosaure. Mais on notera également le styracosaure et le ptéranodon. Une fois de plus Harryhausen livre un très beau travail.

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Les acteurs s’en sortent quant à eux plutôt bien et ne manquent pas de charisme.

Après le film contient son lot de scènes cultes, comme le combat entre l’allosaure et le styracosaure. Ou encore le final où Gwangi sème la terreur et la destruction dans la ville. Une fois encore on pourrait donc retrouver là les mêmes thématiques que King Kong.

En soi La Vallée de Gwangi n’apporte pas grand-chose à l’édifice. Le mélange western-dino n’est pas nouveau, de même que l’intrigue et les superbes effets spéciaux de Ray Harryhausen qui étaient déjà visibles dans Un million d’années avant Jésus Christ.

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Pourtant, malgré tout, La Vallée de Gwangi reste un film attachant, sympathique et distrayant. Inutile de dire qu’il a subi le poids des années comme tous les films de ce cycle que j’ai cité jusqu’à présent. Mais il garde tout de même son charme.                         

En résulte un bon film qui n’a cependant pas su saisir vraiment l’opportunité du mélange des genres.     

         

     

Note : 14/20

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Commentaires
V
à Vora: je ne sais même plus si je l'ai toujours dans mes fichiers mais il se trouve facilement
V
Je n'ai pas vu celui ci, je pense que tu tiens un bon objet pour la prochaine descente à Palavas !
V
à Vora: Perso, je me demande si je ne préfère pas 1 Millions d'Années avant Jésus Christ avec le même Harryhausen.
V
On aurait aimé quelques effets à la moby dick avec des cow boys traînés sur une centaine de mètres, mais le résultat a quelque chose de sympathique. Moins sous le charme qu'avec d'autres travaux de Harryhausen (Le fantastique voyage de sinbad entre autres), mais la petite curiosité amusante d'une soirée nostalgique.
V
Oui le coup des lassos m'avait fait grincer des dents au début. Pour le scénar il est téléphoné mais n'oublions pas qu'il fut en partie rédigé dans les années 30. Près de 40 ans d'évolution l'ont un peu dépassé.
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