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29 janvier 2016

Tintin et L'Alph-Art

 

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Catégorie : Bande dessinée

Genre : Aventure

Année : 1986

Nombre de pages : 62

Nation : Belgique

Auteur : Hergé

Synopsis : Le Capitaine Haddock découvre par hasard l’artiste Ramo Nash et sa spécialité L’Alph-Art. Un art moderne qui semble étroitement lié à un mystérieux mage qui se nomme Endaddine Akass. Mais bien vite des membres importants du mouvement Alph-Art meurent et disparaissent curieusement. Tintin décide donc de mener son enquête. Que se cache-t-il derrière l’Alph Art ?   

Analyse critique :

(Attention SPOILERS !)

Aujourd’hui je vous propose une chronique un peu particulière dans la continuité de notre cycle Tintin. Il s’agit d’aborder Tintin et l’Alph-Art, soit l’album inachevé d’Hergé. C’est une œuvre énigmatique car elle paraît assez unique dans la carrière d’Hergé outre le fait qu’elle soit inachevée.

Ici, L’auteur situe son intrigue dans le monde de l’art, et c’est ce qui rend Tintin  et L’Alph Art si fascinant et particulier. On ne peut pas vraiment dire où Hergé voulait en venir en mettant le monde de l’art en contexte de cet album inachevé. Cela dit les premières esquisses qu’il nous reste semblent démontrer que l’auteur portait un regard très critique sur l’Art Moderne. On le voit sur la scène où le capitaine Haddock achète une œuvre de Ramo Nash qui ne semble épater que lui.

1

Mais avant d’évoquer le fond, précisons clairement ce qu’est cet album. Tintin et l’Alph Art aurait dû être le dernier né d’Hergé, malheureusement l’auteur est décédé avant d’avoir pu achever le travail. Cela dit, il a laissé derrière lui ses brouillons qui ont permis d’envisager à quoi aurait pu ressembler cette nouvelle aventure.

En effet, trois ans après la mort d’Hergé, un album mettant en avant les brouillons de l’auteur est publié. On peut donc voir les dessins préparatoires de plusieurs planches. Cependant les bulles sont pour la majorité quasi-illisibles, c’est pourquoi l’album reproduit également au propre le texte de chacune des planches pour rendre le scénario accessible au lecteur.

2

Tintin enquête donc ici sur les disparitions et morts mystérieuses d’artiste liés à l’Alph-Art. Il part alors sur la piste des adeptes d’un gourou mystérieux nommé Endaddine Akass.

L’intérêt premier de cette édition, c’est bien évidemment de pouvoir découvrir la façon de travailler d’Hergé. On y voit aussi ses brouillons et la genèse se son intrigue. 

Sur le plan technique et artistique, cette édition est donc une très bonne idée de la part de Casterman. Cependant certains ne s’en contentent pas.

3

En effet il faut savoir qu’il existe des versions achevées par d’autres personnes. La plus célèbre et la plus citée reste la version d’Yves Rodier éditée en 1992. Cependant cette version n’a pas été officiellement autorisée par la Fondation Hergé, elle est donc illégale et très rare.

Mais pour en revenir à l’album publié par Casterman nous pouvons donc admirer les travaux préparatoires d’Hergé et également avoir un aperçu de ce qu’aurait été cette nouvelle aventure de Tintin.

4

L’auteur met en scène un trafic d’œuvres d’arts dirigé par un personnage très mystérieux Endaddine Akass, un mage et gourou. L’auteur se serait visiblement inspiré de Fernand Legros, un marchand d’œuvres d’art qui fut condamné pour avoir commercialisé des faux tableaux. Endadinne Akass partage en effet, outre ses travaux, des similitudes physiques avec Legros. Concernant ce mystérieux mage, Tintin affirme d’entrée de jeu que sa voix lui rappelle quelqu’un. Apparemment sous le costume d’Endaddine Akass se dissimulerait en fait le célèbre adversaire du jeune reporter : Roberto Rastapopoulos. C’est en tout cas ce que semblent sous-entendre les travaux préparatoires d’Hergé. A ce propos on pourra noter une similitude avec le dessin animé Tintin et le Lac aux Requins sorti en 1972 et qui mettait en scène un Rastapopoulos donnant également dans le trafic d’œuvres d’art. De plus Tintin le reconnaît également à la voix. Peut être qu’Hergé a été quelque peu inspiré par Le Lac aux Requins.

Si une fois encore on semble percevoir une critique de l’art moderne, on peut difficilement dire de quoi Hergé a vraiment voulu parler avec cet album.

5

Bien que des versions aient été achevées par d’autres, le père de Tintin emportera le secret de l’Alph-Art dans sa tombe.

Quoiqu’il en soit ça reste un album très intéressant pour découvrir le travail de l’auteur.

       

 

 

Note : 16/20

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Commentaires
B
Un bel ouvrage qui personnellement me donnait envie de lire la suite de cette histoire. Dommage. :(
V
à OLiver: oui un documentaire très intéressant par ailleurs.
A
oui, les méthodes d'Hergé sont parfaitement décrites dans le documentaire intitulé Moi Tintin
V
à Oliver: Oui la note tient surtout compte de l'aspect "document" de l'album qui montre la méthode de travail d'Hergé.
A
parfaitement non notable pour une sorte d'album hybride. Difficile de dire ce qu'il aurait donné au final
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