Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
E-Pôle-Art
Derniers commentaires
Archives
28 août 2015

Seul Contre Tous

 

0

 

Catégorie : Cinéma

Genre : Drame, Drame psychologique

Année : 1998

Public : Interdit aux moins de 16 ans

Durée : 1H28

Nation : France

Réalisateur : Gaspar Noé

Acteurs : Philippe Nahon, Blandine Lenoir, Frankie Pain, Zaven.

Synopsis : La vie glauque et miséreuse d’un ex-boucher chevalin de la Banlieue parisienne. Parti vivre à Lille avec sa compagne enceinte de lui, il pense pouvoir repartir à zéro. Mais sa nouvelle vie est rapidement pesante. La précarité ne l’a pas quitté et les relations avec sa nouvelle famille s’enveniment. Après avoir commis l’irréparable, il repart à Paris avec quelques sous en poche et un pistolet. Chaque jour est une épreuve de survie dans ce monde précaire et dangereux.             

 

Analyse critique :

(Attention SPOILERS !)

Nous continuons donc notre cycle Gaspar Noé. Récemment nous avons abordé Carne, le premier film du réalisateur. Il s’agissait d’un moyen-métrage particulièrement choc et bien foutu. On voyait bien qu’un artiste était né.

Gaspar Noé décide donc de passer à l’étape supérieure en réalisant un long métrage. Déjà à l’époque il rêvait de pouvoir mettre en scène une sorte de « film-trip » inspiré du Livre des Morts Tibétain. Mais ce projet est clairement irréalisable pour le petit réalisateur qu’il est. Pour son premier long métrage il décide en fait de faire la suite de Carne. Pas par facilité, mais parce qu’il estimait que le format court de cette première œuvre (38 minutes environ) ne lui avait pas permis d’exposer tout son propos. La suite doit donc permettre d’aller encore plus loin.

Il rédige alors un nouveau scénario et intitule son projet « Seul Contre Tous ».  Il s’agit donc de la suite de Carne et des aventures de notre désormais ex-boucher chevalin.

1

Pour ce film Noé refait donc appel à son équipe du premier film. Cependant, le tournage de Seul Contre Tous va être un vrai calvaire. Commençant en 1993, Noé va s’engager dans 5 ans de travail pour donner naissance à son chef d’œuvre. Oui, il a fallu cinq longues années à Gaspar pour faire Seul Contre Tous.

Sa société, Les Cinémas de la Zone manquait cruellement de moyen, ce qui a considérablement allongé la durée du tournage. En réalité, ce fut le parcours du combattant, car Noé finit par mettre la quasi-totalité de ses biens en jeu pour ce film. Pour le tournage, c‘était assez simple. Tout était tourné en décors naturel. Par exemple, l’équipe allait dans un bar et demandait à pouvoir tourner quelques scènes en prenant des consommations en échange. Et cela va aller de même pour tout le film. Si bien que la plupart des interprètes que vous voyez étaient vraiment des gens du quotidien. Le patron de l’hôtel était bien le vrai patron de l’hôtel où fut tourné la scène. La séquence dans l’abattoir fut tournée dans un vrai abattoir et celui qui joue le chef était le vrai chef de l’abattoir. Il en va de même pour presque tous les personnages. Noé tourna même dans une vraie maison de retraite. Bien sûr, comme vous pouvez vous en doutez, il dût passer plusieurs bars, hôtels, abattoirs… avant d’en trouver un qui veuille bien le laisser tourner quelques scènes. Il n’y avait pas d’autorisation officielle. Et ce processus dura pendant cinq ans. De temps en temps, le tournage était interrompu le temps de rassembler de nouveaux moyens et à certains acteurs d’aller remplir d’autres contrats. D’ailleurs un détail qui sauva un peu Noé fut qu’à un moment du film, Nahon se retrouve à la rue et garde donc les mêmes habits sur la grande majorité du film, ce qui évitait les faux raccords à ce niveau là. Le pauvre Nahon dût donc remettre sans cesse la même tenue pendant près de cinq ans.

    

2

A la fin du film, Noé était quasiment à la rue, et pourtant il devait bien se douter que ce ne serait pas un succès étant donné son calibre. On peut donc ici saluer une vraie volonté d’artiste.

Pour ce qui est du film en lui-même donc, c’est une vraie tuerie.

Sur le plan de la réalisation, on est d’entrée plongé dans l’univers avec cette séquence d’ouverture sur la morale et la justice. On retrouve immédiatement le style de Carne avec ce montage tranché au couperet de boucher et cet effet sonore oppressant à chaque coupe. Une première mise en bouche qui scotche dés le début le spectateur à son siège.

 On retrouve ensuite une réalisation très travaillée avec pleins d’ingéniosités visuelles. Des effets chocs également, notamment à travers certains mouvements de caméra d’une rare violence que Noé avait déjà expérimenté dans Carne. Mais ici il va encore plus loin. Il sait par exemple jouer sur les gros plans avec beaucoup d’agressivité.

3

On retrouve également cette esthétique rouge crade rappelant justement la carne et qui est la marque de fabrique de Gaspar Noé.

Tout comme dans le film précédent il utilise aussi des citations dans le montage. Des phrases chocs, comme par exemple :

« Vivre est un acte égoïste, survivre est une loi génétique »

« Vous avez 30 secondes pour abandonner la projection de ce film »

4

Noé sait donc jouer avec des effets  vraiment originaux. Au niveau des influences du film, beaucoup ont évoqué Taxi Driver de Martin Scorsese. Il est vrai qu’on retrouve pas mal de similitudes. Notamment l’histoire du mec paumé dans la société avec un flingue pour ami, qui va à un moment dans un cinéma porno, paraît raciste, se regarde dans un miroir avec un flingue. On peut même évoquer le concept de voix-off critiquant de façon virulente et radicale la société qui l’entoure.   

De son côté, Noé a affirmé que s’il avait été influencé par Taxi Driver, c’était de façon indirecte. Il dit ne pas avoir pensé au film de Scorsese sur le tournage mais au chef d’œuvre de Gerald Kargl Schizophrenia. On le sait, ce film est le préféré de Gaspar Noé et il s’en inspire clairement ne serait-ce que pour l’intro qui montre le passé du personnage du boucher (dont on apprend qu’il s’appelle Philippe Chevalier) via des photos, exactement de la même façon que le faisait Schizophrenia. Mais on peut surtout citer le concept de voix-off très présent et très envoûtant dans le film. Mais également les mouvements de caméra impossibles et vertigineux jusqu’à la nausée. C’est là encore l’influence claire et directe de Schizophrenia.

5

Par sa réalisation, Seul Contre Tous est donc une œuvre choc. Mais également par sa violence. Car de la violence, il y’en a, comme toujours chez Noé. On pensera notamment à la séquence où le boucher bat sa femme au point de lui faire faire une fausse couche. Ou également le « meurtre » de la fille en fin de film. Mais au final, la violence physique n’est pas ultra-présente. Tout comme dans Carne, la vraie violence de Seul Contre Tous se trouve dans les paroles du personnage principal. La voix-off du boucher contient des répliques vraiment tranchantes. On se souvient de son discours sur l’amour parental qui selon lui n’existe pas. Sa théorie est que les gens font des enfants en espérant avoir une personne qui pourra les nourrir dans l’avenir quand ils seront trop vieux et que les enfants n’aiment leurs parents que quand ils les nourrissent et les entretiennent, mais les chassent de leur vie dés qu’ils n’en ont plus besoin. Ce n’est là qu’un résumé, mais avec les mots utilisés par Nahon, ça vous retourne les tripes. C’est au final du Gabin en ultra-trash. Mais parmi les citations on retiendra :

« On naît seul, on vit seul, on meurt seul et même quand on baise on est seul ».

« Aujourd’hui les gens sont trop pédés pour faire la révolution ».         

« C’est des mecs comme Robespierre qui ferait du bien à la France ».

6

On peut aussi penser à toutes ses réactions sur les personnages qu’il rencontre. Ce qui choque le plus je pense dans les propos du boucher, c’est qu’ils reflètent beaucoup de vérités et qu’ils suivent une vraie logique terrifiante.

C’est ce qui fait de Seul Contre Tous un film extrêmement violent. Car pour moi, les seules paroles de la voix off du boucher sont cent fois plus violentes  que les scènes de meurtre ou de viols d’Irréversible par exemple. C’est aussi là qu’on voit le génie de l’acteur et du réalisateur.

Noé sait également poser une ambiance glauque, poisseuse et malsaine caractéristique de ses films. Mais surtout son ambiance est réaliste et nous renvoie aux bas quartiers de la France. Tout est authentique dans ce décor, puisqu’une fois encore il s’agit de décors naturels.

7

Pour son ambiance, Noé peut également s’appuyer sur une bonne BO. Il choisit de reprendre à plusieurs reprises du Thierry Durbet, et notamment les musiques Menscheinfeind et Schuss qui colle parfaitement au film. On retrouvera également de la musique classique sur la fin.

Concernant le casting maintenant.

On retrouve bien évidemment Philippe Nahon dans le rôle du boucher. Ce dernier s’était déjà montré impressionnant dans Carne, ici il est hallucinant. Il se surpasse encore davantage. Il ne joue pas le boucher, il est le boucher. Sa prestation est pleine de rage et de folie. Nahon a le visage qu’il faut pour le personnage et ses expressions faciales sont vraiment flippantes. Mais comme dans le premier film, l’essentiel de son jeu réside dans sa voix-off, dont j’ai déjà évoqué l’extrême violence. Une fois encore, on peut même penser à du Gabin en plus trash. Nahon sait bien gérer le personnage parvenant même à le rendre attachant ce qui n’était pas gagné tant son protagoniste semble avoir touché le fond de la désillusion. Mais comme répond l’acteur à ceux qui prétendent que le personnage est un salaud : « Il est pas salaud, c’est un mec qui est paumé et qui est au chomdu. Il est pas salaud du tout, il pourrait être salaud ! Il a un revolver, trois balles. Il pourrait aller attaquer une vieille. Ou braquer, ce qui est plus difficile, un bureau de tabac ou une banque pour se faire du pognon. ». Nahon joue donc le rôle du héros de ce survival social. Un homme perdu et seul contre tous. A mes yeux ça reste l’une des plus grande performances de l’histoire du cinéma français.

8

Concernant les autres rôles, on retrouve Frankie Pain dans le rôle de la compagne du boucher. Elle aussi se surpasse vraiment et atteint un niveau bien plus intense que dans Carne. Elle est totalement impliquée dans son rôle qui lui va à merveille. La scène où elle est battue par le boucher est impressionnante et l’actrice simule très bien.

Blandine Lenoir quant à elle reprend son rôle de la fille. Elle a bien évidemment grandi depuis le temps de Carne. Mais elle reste égale à elle-même en incarnant une handicapée mentale avec brio.

On retrouve aussi Zaven qui avait interprété le super héros au style catcheur mexicain « La Carne » dans le film précédent. Ici il ouvre le film avec son discours sur la morale. Avec sa gueule de défoncé complètement barge, Zaven est absolument parfait et crédible. 

9

Pour ce qui est des seconds rôles, c’est là aussi l’un des gros points forts du film. Comme je l’ai dit, presque tous les seconds couteaux sont des gens du quotidien et autant dire que Noé a réussi à dénicher de vraies perles à ce niveau. Il faut voir les visages de ces personnages secondaires. Ils sont d’une authenticité incroyable. On retrouve à ce niveau là le réalisme du cinéma italien des années 60 et 70. De plus leurs dialogues étaient très souvent improvisés. Il y’a également un personnage chez lequel se rend le boucher. Il s’agit d’un concierge que Noé a rencontré sur le tournage et qu’il a choisi d’inclure au film en lui proposant de raconter sa vraie histoire (ce type avait prêté de l’argent à un jeune qu’il considérait comme son fils et qui ne lui a jamais rendu). Et à l’instar des autres, ce personnage est incroyable. On a une fois encore une authenticité totale. Le fait d’avoir fait appel à des gens du quotidien des bas quartiers confère au film une crédibilité et un réalisme hallucinant. Honnêtement, il y’a certains visages qu’on n’est pas prêt d’oublier après la vision de ce film.

Seul Contre Tous remplit donc parfaitement sa fonction : à savoir nous plonger au trou du cul de la France. A ses bas quartiers et à sa précarité. Le film dresse un portrait absolument réaliste du quotidien de tas de français. Le boucher est l’homme qui a touché le fond du trou et qui ne pense désormais plus qu’à la survie. Dans une société malade et cruelle où les individus s’entre-tuent et où règne l’austérité. Le personnage présente plusieurs facettes de notre société française. Premièrement la précarité et la pauvreté qui transparaissent tout au long du film. Mais également la violence qui n’est jamais que la conséquence du milieu dans lequel évolue le boucher depuis son enfance.

10a

 

10b

Certains pourront aussi évoquer le racisme ou encore l’homophobie. On peut retrouver cela dans le film, à travers divers protagonistes. Mais à travers le personnage de Nahon, tout cela a une autre forme plus « réac » comme l’explique Noé. Par exemple après qu’il se soit fait remballer par un chef d’entreprise homo, le boucher se met à cracher sur les pédés en général en voix-off. Idem après une embrouille dans un bar avec un père et un fils qu’il soupçonne vu leur teint d’être étranger, il se met à déblatérer des trucs racistes. Il y’a au final là-dedans quelque chose de profondément humain qui rejoint aussi la personnalité désillusionnée et enragée du boucher.

Le Boucher est donc un homme perdu qui survit. On a aussi beaucoup parlé de la conclusion du film qui peut apparaître comme une lueur d’espoir : à savoir l’inceste avec sa fille. La relation avec sa fille reste cependant ambigüe. Philippe Nahon dit sur ce sujet : « Il meurt d’amour pour sa fille, Il est tout seul, il est paumé, il est rejeté par tous. Ce qui fait qu’on dit qu’il est raciste et puis incestueux parce qu’il va rechercher sa fille. Il lui fait un grand poème d’amour. Son fantasme, évidemment il a le fantasme de la baise avec la petite, mais non il le fait pas. D’ailleurs à la fin il dit ‘’je te ferais PEUT ÊTRE l’amour, j’irai en prison pour ça mais je ferai de toi une femme, mais une chose je t’aime’’ il sait dire ‘’je t’aime’’ à sa fille mais pas aux autres, il a personne à qui le dire ». Nahon analyse plutôt bien ce personnage littéralement perdu.

 

11

Seul Contre Tous est donc un film très profond qui fait réfléchir et qui parvient bien à cerner la détresse de la société française actuelle. Car oui ! Plus de dix ans après sa sortie, le film reste toujours d’une actualité brûlante.

A sa sortie Seul Contre Tous ne passera pas inaperçu. Evidemment un tel film ne pouvait faire un succès public mais il marquera largement les esprits. Bien évidemment pour l’attaquer facilement, certains crieront au « film nihiliste ». J’ignore comment Noé peut prendre un tel qualificatif pour son film, mais je trouve que ce terme de « film nihiliste » est non seulement idiot mais insultant. Insultant parce que Gaspar Noé a passé cinq ans à travailler dessus et il y’a mis tous ses biens, toute sa sueur et son sang. Tout ça pour s’entendre dire que c’est du « nihilisme ». C’est un peu ce que disait Michael Haneke sur le pessimisme au cinéma. Au final un film très sombre avec une histoire désespéré, n’est-ce pas justement cela une œuvre optimiste ? Optimiste car elle permet d’aborder des sujets graves et tabous de société afin de pouvoir en parler, d’en prendre conscience et peut être de faire évoluer les choses. A contrario, le film nihiliste n’est-il pas justement le film commercial, ou la comédie populaire qui choisit d’aborder des sujets légers et évite de parler des sujets qui dérangent en se disant « de toute façon ça ne changera rien » ? Ceux qui font des œuvres sans concessions sont justement ceux qui pensent que ça peut changer. Si Noé avait été « nihiliste », pourquoi se serait-il donner autant de mal sur un film ? Pour dire finalement « ça sert à rien tout est perdu ! » ? C’est tout à fait idiot comme raisonnement, si le réalisateur ne croyait pas en l’humain au fond de lui, il n’aurait pas fait ce film, il se serait dit « de toute façon à quoi bon faire un film, ça ne changera rien. Autant garder mon argent et mon énergie pour survivre.» Mais non il a fait le film en sachant ce qu’il allait perdre dans une telle entreprise.

12

Seul Contre Tous est donc au contraire un des films les plus optimistes qui soient. C’est beau de voir un réalisateur se donner autant pour faire prendre conscience aux gens d’une réalité sociale, et moi ça me rend plein d’espoir des artistes comme ça. Je citerai d’ailleurs François Ozon qui voit Seul Contre Tous comme « un message d’espoir » (pour une fois que je suis d’accord avec Ozon).

Lors de sa sortie, le film sera tout de même présenté au festival de Cannes en 1998 et recevra le « Prix Très spécial ». Encore mieux que le « Prix spécial » donc.           

Mais Seul Contre Tous ne rapportera évidemment rien du tout au box office. Il y’eut peu de distributeurs pour un film aussi choc. Mais avec le temps, Seul Contre Tous a gagné ses galons de film culte et personnellement je le considère désormais comme un classique du cinéma français. Car oui ce genre de film, bien qu’il soit fait par un argentin est typiquement français.

13

Seul Contre Tous reste une des œuvres qui a le plus marqué ma vie de cinéphage. Ce film fait un  effet incroyable après l’avoir vu. D’ailleurs j’adore la phrase de Jean-Pierre Jeunet qui déclare au sujet de ce film « A chaque vision, le film me donne la patate pour au moins trois semaines ». Ce qu’il dit est tellement vrai. J’adore aussi la phrase de Marc Caro : « Aussi fort que du Céline ».  

 Si Carne était une claque, Seul Contre Tous est un uppercut de George Foreman en pleine poire.

 Il reste à mes yeux le chef d’œuvre absolu de Gaspar Noé.      

 

           

             

           

Note : 18,5/20

Publicité
Publicité
Commentaires
A
à vince: oui bien sûr. Il a été (hélas) résumé à une seule et unique séquence
A
et perso, je le trouve bien plus transgressif qu'Irréversible !
V
à Inthemood: C'est clairement un chef d'oeuvre. Effectivement le film est très violent de par les paroles du perso, je le trouve même plus violent qu'Irréversible dans le fond. C'est de loin la meilleure performance de Nahon
I
Une claque monumentale. De loin, mon préféré du réal. Une violence psychologique hors norme et un Nahon au sommet de son art. On peut employer le terme de chef d'oeuvre.
V
à,Oliver: c'est effectivement un film terrifiant et sans doute le chef d'oeuvre du réal comme tu le dis (même si je n'ai pas vu Love). C'est vrai qu'il n'est pas hyper connu au final. Je pense qu'à la base la distribution de ce film a eu beaucoup de difficultés et ça s'est répercuté par la suite.
E-Pôle-Art
  • E-Pole-Art est un blog qui propose de traiter des différentes œuvres d'art que ce soit dans le Cinéma, la Littérature, la Peinture, le Dessin, la Musique, les Performances, la Scrulpture, le Design, la Poésie et bien d'autres
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité