Galerie Salvador Dalí 3

12 juin 2015

Galerie Salvador Dalí 3

Catégorie : Art Visuel

Genre: Peinture

Année : 1940-1949

Nation : Espagne

Artiste : Salvador Dalí

Sujet : Les peintures du grand maître dans les années 40.

Galerie :

Continuation de notre cycle Dalí avec les années 40 cette fois-ci. Des années marquées par la seconde guerre mondiale donc (dans laquelle l’Espagne qui sort de la guerre civile reste neutre).

Dalí continue à bonifier son art, et son immense talent s’étale de plus en plus. En parallèle de cela, les surréalistes continuent de le rejeter. Dalí est accusé d’être un fasciste en raison de son anticommunisme et surtout en raison de sa fascination pour le personnage d’Hitler.

« J’étais fasciné par le dos tendre et dodu d’Hitler toujours si bien sanglé dans son uniforme. Chaque fois que je commençais à peindre la bretelle de cuir qui, partant de sa ceinture, passait sur son épaule opposée, la mollesse de cette chair hitlérienne, comprimée sous la tunique militaire créait en moi un état d’extase gustatif, laiteux, nutritif et wagnérien qui faisait violemment battre mon cœur, émotion très rare que je n’éprouvais même pas en faisant l’amour. »

L’artiste avait une vision très personnelle d’Hitler : « Je considérais Hitler comme un masochiste intégral possédé par l’idée fixe de déclencher une guerre pour la perdre ensuite héroïquement. En somme, il s’apprêtait à faire un de ces actes gratuits très appréciés alors par notre groupe ».

Mais comme il le souligne, tout cela aboutit « à une série de ruptures et de brouilles intermittentes avec Breton et ses amis ».

Sur ce dernier point, le peintre s’est toujours défendu d’un rapport quelconque à l’idéologie nazie. Sa fascination pour Hitler a toujours été apolitique. « Car si Hitler conquérait l’Europe, il en profiterait pour faire passer de la vie au trépas tous les hystériques de mon espèce » déclare t’il. Dalí ajoute à juste titre que le côté féminin qu’il trouvait à Hitler lui aurait probablement coûté cher sous le régime nazi.

Pour autant le groupe surréaliste ne l’acceptera pas et une brouille avec Breton est devenue mythique suite à un rêve du peintre concernant Hitler. Dalí déclara « Selon moi, Hitler a quatre couilles et six prépuces », Breton s’exclama « Est-ce que vous allez longtemps continuer à nous emmerder avec votre Hitler ?! ». Dalí répondit tout bonnement « Si je rêve cette nuit que je vous encule, demain matin, je peindrai nos meilleures positions amoureuses avec le plus grand luxe de détails ». Un affront envers le chef du surréalisme ! Mais par cette réponse Dalí ne cherche peut être pas tant à provoquer qu’à faire comprendre qu’il peint ce dont rêve son inconscient, quelque en soit la nature.

Par ailleurs le personnage d’Hitler sera au final très peu présent dans son art. Le peintre restant fidèle à ses obsessions. C’est d’ailleurs dans cette période que vont apparaître ses célèbres éléphants aux pattes d’araignées.

Mais maintenant place à la galerie :

-Le visage de La Guerre (1940)