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23 février 2015

Lolita

 

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Catégorie : Cinéma

Genre : Drame, Comédie Dramatique

Année : 1962

Public : Tous Publics

Durée : 2H27

Nation : USA, Royaume Uni

Réalisateur : Stanley Kubrick

Acteurs : James Mason, Sue Lyon, Peter Sellers, Shelley Winters.

Synopsis : Humbert Humbert, écrivain raté reconverti en professeur de littérature française, loue une chambre dans la maison de Charlotte Haze une veuve excentrique qui vit dans un quartier tranquille. A son arrivée, Humbert a le coup de foudre pour Lolita, la fille de Charlotte qui est encore adolescente. Bien vite cela devient une obsession chez Humbert qui finit par épouser Charlotte pour se rapprocher de Lolita qui se montre de plus en plus provocante et attirante.    

 

Analyse critique :

(Attention SPOILERS !)

Lolita est un film majeur dans la carrière de Stanley Kubrick. Tout simplement car c’est le premier où le réalisateur aura une totale indépendance.

Lolita, c’est d’abord un livre culte écrit par le sulfureux Vladimir Nabokov. Au début ce livre fut édité en tant qu’œuvre pornographique avant de devenir un Best Seller. Il se vendit à 300 000 exemplaires aux Etats Unis et à 1,4 millions dans le monde entier. Kubrick et Harris se penchent bien vite sur le bouquin de Nabokov dés le début des années 60. Il paraît même que le cinéaste était tellement impatient de le lire que Harris devait déchirer les pages de son livre au fur et à mesure qu’il les lisait pour les transmettre à Kubrick. Mais à l’époque, la Harris-Kubrick Pictures Corporation n’a pas d’argent. C’est pourquoi le cinéaste avait accepté la proposition de Kirk Douglas de reprendre le tournage de Spartacus après l’éviction d’Anthony Mann. Car dans le contrat il avait négocié une close qui engageait la Bryna (la société de production de Kirk Douglas) à produire Lolita.     

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 Kubrick et Harris donnent beaucoup pour ce projet. Non seulement ils achètent les droits du livre Lolita, mais également ceux de Chambre Obscure, un autre roman de Nabokov qui traitait du même sujet et que Kubrick et Harris craignaient de voir adapter par d’autres, ce qui leur aurait fait de la concurrence.

Ensuite, les deux hommes veulent que le scénario du film soit rédigé par Nabokov lui-même. Dans un premier temps, l’auteur refuse, mais face à l’insistance de Kubrick et Harris il finit par accepter et par s’installer à Hollywood. Le premier jet fait 400 pages très sulfureuses, si bien que Kubrick et Harris y renoncent bien vite. Harris déclara lui-même en 1993 à propos de cette première version de scénario « C’était irréalisable, on ne pouvait même pas le soulever ». De plus Nabokov est assez crue. Or, si on peut se permettre de l’être en littérature, au cinéma c’est tout une autre histoire surtout à l’époque. C’est d’ailleurs pourquoi, il y’aura le fameux slogan publicitaire « Comment a-t-on osé faire un film de Lolita ? ». En effet, l’œuvre littéraire de Nabokov avait déjà fait scandale. Cette histoire de la relation entre un européen d’âge mur et une nymphette de douze ans fut jugée très sulfureuse. Beaucoup se demandaient alors si le film allait rester suggestif quant aux séquences de sexe où s’il allait au contraire montrer ce que le livre sous entendait par les mots. Kubrick et Harris ne se font pas d’illusions quand ils choisissent de rédiger eux-mêmes le scénario. Ils savent que la censure les attend au tournant. Il s’agit donc de livrer un scénario plutôt édulcoré par rapport au livre de Nabokov.

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Par ailleurs, ce genre de sujet touchant à la pédophilie reste encore difficilement abordable de nos jours. Personnellement je n’ai pas lu le livre de Nabokov, je ne pourrais donc pas vraiment faire une comparaison, cependant de ce que j’ai lu ou entendu sur le sujet, le film a beaucoup perdu à édulcorer cette histoire, nous y reviendrons plus loin dans la chronique.

Pour Harris et Kubrick, les difficultés ne s’arrêtent pas là. Ils doivent trouver à qui vendre le film. La Warner Brother leur propose un contrat juteux de un million de dollars avec une part de 50 % sur les bénéfices. Cependant cette proposition alléchante était accompagnée de closes qui offraient le contrôle total du film à la Warner. Pour Kubrick, c’était hors de question. Il gardait encore un goût amer de Spartacus où il n’avait eu aucun contrôle. Après cette expérience, il s’était juré de faire uniquement des films sur lesquels il aurait le contrôle absolu. La proposition de la Warner Brothers est alors rejetée. Harris s’adressa alors à l’Associated Artists et conclut un contrat à un  million de dollars qui stipulait que la société n’aurait pas le droit de toucher à un seul plan du film.

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Mais la Harris-Kubrick Pictures Corporation manquait de moyens. Les deux hommes décidèrent alors de tourner en Angleterre, car ils pouvaient bénéficier des dispositions de la taxe Eady Levy qui permettaient aux producteurs d’amortir le coût du tournage à condition que l’équipe fût à 80 % anglaise.  Pour l’équipe technique, ce n’était pas tellement un problème, mais pour les acteurs, il fallait trouver des bons interprètes anglais. Heureusement pour eux, James Mason qui interprète le rôle principal d’Humbert avait conservé son passeport britannique. Mais cela ne suffisait pas. Le quota fut rempli, lorsque Peter Sellers accepta le rôle de Quilty.

Le tournage débuta et dura 88 jours. Il ne fut d’ailleurs pas uniquement tourné en Angleterre, mais également dans le nouveau monde pour tourner les scènes de l’odyssée en voiture de Lolita et Quilty à travers les Etats Unis.

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L’ouverture de Lolita frappe déjà, ce générique à la tonalité fétichiste qui montre les mains d’Humbert dorloter les jeunes pieds de Lolita. Ensuite, on se retrouve sur une route sordide plongée dans le brouillard, une image impressionnante. D’entrée on peut évoquer la structure du film. Kubrick choisit de commencer par la scène finale. Ce procédé qui rappelle évidemment l’influence du Citizen Kane d’Orson Welles avait déjà  été utilisé par le cinéaste en 1955 dans son film Le Baiser du Tueur.  L’influence de Welles plane déjà sur le film dés le début. Cependant Kubrick semble aussi imposer son indépendance et s’ « autociter ». En effet, dans cette première scène, Peter Sellers qui interprète un Quilty ivre s’écrie « Je suis Spartacus », une référence évidente au film précédent. Cependant on pourrait y voir une symbolique dans le fait qu’Humbert finit par tuer Quilty. Quelque part cela annonce (directement ou pas) que Kubrick enterre son expérience sur Spartacus pour passer à un cinéma indépendant où il est le seul maître à bord.  

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Mais l’autre influence que l’on semble ressentir chez Kubrick, c’est celle de Luis Buñuel (pour lequel le cinéaste américain n’a jamais caché son admiration profonde). Notamment dans le côté provoquant et fétichiste de Lolita. De même que la scène d’ouverture s’apparente presque à une scène surréaliste. Certains ont d’ailleurs émis l’hypothèse que ce serait un rêve d’Humbert qui fantasme sur sa vengeance envers Quilty.

Pour le reste, on ne manquera pas d’apprécier la mise en scène du cinéaste. Cette mise en scène se veut à l’image du film assez provocante. Kubrick la rend subtilement perverse. Car Lolita, c’est tout de même une histoire violente et sordide. Cet homme qui épouse une femme afin de pouvoir mieux séduire sa fille. Tout ce côté malsain transparaît dans la réalisation. Je pense notamment à toutes les séquences où Humbert mate Lolita, mais surtout à celle où il fait l’amour à sa femme Charlotte tout en contemplant une photo de Lolita située derrière. La mise en scène de Kubrick fait donc transparaître le voyeurisme de ses personnages. Et même des séquences en apparence banales regorgent de perversité.

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Comme souvent chez Kubrick, on retrouve l’influence des échecs. On remarquera qu’il met même une partie en scène entre Humbert et Charlotte. Mais toute l’histoire est en quelque sorte une partie d’échec entre Humbert et Quilty pour posséder Lolita. Chacun use de stratégies diverses pour garder la jeune fille auprès de lui.

On notera aussi les qualités esthétiques du film. Rien que le nom « Lolita » a une consonance très esthétique. Mais on pensera surtout à la première apparition de la nymphette dans le jardin et à  certains décors. Quelque part, c’est un film qui aurait mérité d’être tourné en couleur (surtout quand on voit l’affiche, qui au passage est l’une des plus cultes de l’histoire du Cinéma). Mais Kubrick excelle brillamment dans le noir et blanc qu’il connaît très bien. John  Ford disait que le noir et blanc était « de la vraie photographie ». Kubrick l’utilise depuis le début excepté dans Spartacus (où il n’était pas libre une fois encore) ou dans The Seafarers (un de ses premiers courts métrages). Quelque part le noir et blanc est aussi la couleur des échecs.

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Le cinéaste nous expose là encore ses nouveaux talents. Il semble moins friand des mouvements de caméra mais sa mise en scène reste très travaillée et très basée sur l’esthétique. Sa réalisation est donc au finale plus sobre (ce qui ne veut pas dire plus classique) et plus subtile.

Mais comme dans le film précédent de Kubrick, on peut compter sur un sacré casting qui apporte beaucoup.

Premièrement, James Mason dans le rôle d’Humbert. Quand on resitue le film dans son contexte, on se dit qu’il n’avait pas froid aux yeux. L’acteur signe là une de ses meilleures prestations. A travers son personnage, il parvient à véhiculer plusieurs émotions. Humbert est à la fois pervers, diabolique mais en même temps tellement pathétique et naïf qu’il en devient touchant. Puis surtout, il est sincère envers Lolita contrairement à Quilty (là encore il y’a une petite différence avec le bouquin). Mason qui paraît d’abord blasé et assez sobre gagne petit à petit en folie alors que son obsession pour Lolita se renforce. L’acteur nous offre une sacrée leçon.

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Parmi les grands acteurs on a également Peter Sellers dans le rôle de l’intellectuel pervers Quilty. A l’époque il n’était pas encore tellement célèbre et avait surtout joué des seconds rôles dans quelques classiques comme Tueurs de Dames entre autres. Il s’était le plus souvent illustré dans des comédies anglaises ou des parodies. Ici, Kubrick lui offre son premier grand rôle. Sellers signe une prestation complètement folle et hallucinante comme on en trouve souvent dans le cinéma de Kubrick. Son personnage est totalement déjanté et clownesque, mais en parallèle, il dégage une folie et une perversité vraiment incroyables. A côté de lui, Humbert paraît bien sage. Quilty représente un peu la décadence du show-biz, il n’éprouve aucun sentiment pour Lolita et la traite comme un jouet sexuel. Le pire c’est de voir jusqu’où le personnage est prêt à aller pour posséder la jeune fille. Je pense notamment à la scène où il se fait passer pour un policier et qu’il demande à voir la chambre d’Humbert où se trouve Lolita, son jeu est d’une perversité absolue. Son personnage est toujours accompagné d’une étrange et belle femme qui ne parle jamais et qui dégage elle aussi quelque chose de malsain. Sellers est la révélation de Lolita. Il s’agit peut être là de la meilleure prestation de toute sa carrière qui me fait penser que son potentiel d’acteur aurait pu être encore mieux exploité. C’est Lolita qui fera exploser sa carrière et le dévoilera au grand jour.        

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On a donc deux superbes acteurs en très grande forme pour l’occasion. Mais qu’en est-il du casting féminin.

Shelley Winters incarne Charlotte Haze la mère de Lolita, une femme excentrique et hystérique qui quelque part jalouse sa fille. Son rôle de veuve pourrait quelque peut évoquer celui qu’elle avait tenu dans La Nuit du Chasseur (où au final l’histoire avait quelque liens avec celle de Lolita). L’actrice est formidable et se donne à fond. Cette femme est au final quelque peu pathétique dans sa façon de s’attacher à des hommes qui la méprise et qui ne se rapprochent d’elle qu’à cause de sa fille. Je tiens à faire noter que Shelley Winters n’a jamais hésité à casser son  image. Si vous regardez ses premiers films elle était plutôt séduisante et n’a pas eu peur de changer de cap pour interpréter des rôles moins glamour mais plus profond. On ne peut que saluer son talent et son travail d’actrice que l’on admire ici avec plaisir.

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Nous arrivons cependant à notre jeune star. Le rôle central, le plus difficile à trouver vis-à-vis de la censure, celui de Lolita. Dans le livre, elle était âgée de douze ans. Clairement c’était impossible à mettre en scène pour l’époque (même aujourd’hui je pense que ça ne passerait pas). Kubrick a donc choisi Sue Lyon, une jeune adolescente de 14 ans qu’il avait repéré dans une série télévisé intitulée Loretta Young Show. L’actrice fut bien évidemment choisie pour sa beauté mais aussi parce qu’elle avait un corps très mûr, ce qui passait mieux auprès de la censure. Elle aussi signe une excellente performance. Elle ne joue pas Lolita, elle est Lolita ! Par ailleurs il paraît que l’actrice parlait comme son personnage, elle devait donc au final être assez naturelle. Lolita est dans le fond une peste sûre de son charme et de sa beauté qui se plaît à provoquer les hommes mûrs et à jouir de son pouvoir d’attraction sur eux. Pourtant le personnage n’est finalement pas détestable pour deux raisons. Premièrement son parcours assez dur : Lolita a perdu son père jeune, elle finira par perdre sa mère qui cherchait à se débarrasser d’elle et elle va passer des années d’instabilité avec Humbert qui se montrera parfois tyrannique et toujours possessif envers elle. La seconde raison qui découle de la première, c’est que Lolita, toute peste et allumeuse qu’elle est, semble être la victime et le produit du monde qui l’entoure. Un monde composé d’hommes pervers prêt à tout pour jouir d’elle et la posséder. Mais sans parler d’elle-même, un monde dépravé assoiffé de sexe et de perversité malsaine. Le jeu de Sue Lyon sonne juste de bout en bout, sauf peut être lors de sa dernière scène où elle a mûri et qu’elle a une situation stable (cependant le jeune âge de l’actrice n’aide pas à rendre crédible cette séquence).

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La musique est également à l’image du film qu’elle soit coquine en ce qui concerne Lolita ou pleine de suspense pour la tension qui terrasse Humbert.  

Au final que dire de Lolita sur le fond ? Une fois encore je n’ai pas lu le livre, donc il me serait difficile de dresser une comparaison. Toujours est-il que ceux qui l’ont lu, et Kubrick lui-même, ont affirmé que le film n’atteignait jamais le niveau de l’œuvre de Nabokov. Cet aspect est dû notamment au fait que le film fut édulcoré pour passer la censure. Ainsi le côté crue du bouquin avait disparu. De plus beaucoup jugent que le personnage d’Humbert était plus intéressant chez Nabokov, car au début il était simplement attiré sexuellement par Lolita avant de se rendre compte sur la fin qu’il l’aimait sincèrement. Or dans le film Humbert semble tomber directement amoureux de Lolita dés la première rencontre. Là encore pour satisfaire la censure qui trouvait déjà amère cette histoire d’amour entre un homme mûr et une adolescente et qui l’aurait vu tout simplement comme inconcevable si elle n’avait était que sensuelle et sexuelle au début. Ceci dit, cet aspect est quelque part compensé par le personnage de Quilty, bien que là encore le tout est apparemment bien moins crue que le livre.

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Je le répète, je n’ai pas lu le bouquin de Nabokov, mais je me permets de m’avancer un peu en disant que pour moi l’essentiel est dans le film. En réalité, Lolita traite d’un des sujets phares de l’œuvre de Kubrick qui est l’hypocrisie de l’être humain. Ainsi Humbert apparaît comme un véritable pervers dans sa relation envers Lolita mais au final, il paraît moins pire que la plupart des autres personnages qui se jouent du sexe et qui se vautrent parfois dans la dépravation pure et simple. On peut aussi évoquer l’aspect morbide et sexuel du souvenir du mari mort chez le personnage de Charlotte. Au final dans cet environnement, Humbert apparaît plutôt sage. On finit même par le voir comme la victime du film. Alors que Lolita, qui fut elle aussi une victime, parvient à s’en sortir, la chute sera inéluctable pour Humbert. Mais Lolita permet aussi d’aborder sous un angle original et dramatique le sujet tabou de la pédophilie.

Le film ne manque cependant pas d’humour subtil. Mais au final je pense que même aujourd’hui Lolita ne serait pas facilement concevable.

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A sa sortie, inutile de dire que le film fit scandale. Certains accusant même Kubrick de pornographie. Une accusation qui ne tenait pas la route mais qui goinfrait une ridicule campagne de presse en quête de scandale. A l‘époque, le film sera interdit aux moins de 18 ans en salle, si bien que l’actrice Sue Lyon qui n’avait que 14 ans ne pourra même pas aller le voir. Kubrick avait déjà connu le scandale en 1958 avec Les Sentiers de la Gloire et avait montré que cela ne l’effrayait pas. Les critiques furent mitigées, certaines criant au scandale, d’autres au chef d’œuvre. Lolita rapporta 3,7 millions de dollars dés sa première saison. Le film obtint donc un certain succès et se créa bien vite une réputation au parfum de scandale.

Aujourd’hui, Lolita s’est imposé comme un film culte et comme une égérie de l’œuvre de Kubrick. Pourtant, le cinéaste avouera être quelque peu déçu de ce film car il le trouvait finalement trop inférieur au livre de Nabokov. Là encore, on ne peut que blâmer la censure de l’époque. Lolita aurait pu être mieux à une autre époque, mais Kubrick a réussi à signer malgré tout un petit bijou qui est devenu un objet culte de cinéma. Puis il a également réussi un pari risqué : adapter une œuvre très controversée et en proie à la censure, avec une liberté quasi-totale sur la plan de la production.

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Avec Lolita, Kubrick gagne une indépendance totale et unique dans les annales d’Hollywood, qui durera longtemps et lui permettra d’atteindre les sommets du septième art.

Lolita reste donc un film date dans la carrière du cinéaste et une œuvre incroyable et culte. 

    

    

Note : 17/20

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Commentaires
V
à Inthemoodforgore: Disons que pour tout avouer, ça fait même un moment que je me centre plus sur la lecture et d'autres arts que le cinéma même si j'y reste évidemment attaché.
I
à vince: perso j'ai bien ressenti ton "éloignement" sur les films trash depuis quelques mois et ce, déjà, dans les derniers temps de naveton. Je pense que chaque cinéphile passe par plusieurs phases durant son parcours (un bien grand mot!) et qu'actuellement, tu ressens le besoin d'autre chose. Ça m'est arrivé il y a quelques années mais le naturel a repris le dessus sans que cela n'occulte la passion du cinéma dans sa diversité. Mais tu es bien jeune encore et tu verras bien comment tes goûts évolueront!
V
Effectivement le nom de Lolita est devenue un terme générique.<br /> <br /> Pour Kubrick il est vrai que beaucoup sont cultes mais certains restent plus méconnus, je pense aux premiers que j'ai abordé ici et dans lesquels le réalisateur n'avait pas encore fait toutes ses armes.<br /> <br /> Je prend note pour L'immoralita, je ne connaissais pas du tout, mais datant des années 70 c'est bon signe
I
à vince: sacré film que ce Lolita..Terme d'ailleurs devenu générique (mais détourné dans son sens premier) tout comme paparazzi. Au fait quel film de Kubrick n'est pas culte? Aucun! Sur (à peu près) le même thème, je te conseille L'immoralita qui va beaucoup plus loin dans la relation adulte-adolescente tout en évitant le scabreux.
B
Il y a ceux qui savent jouer avec un sujet polémique. Kubrick savait le faire avec énergie ou en suggérant ce qui est le cas ici. Inceste ou envie, critique de la petite famille ricaine, hypersexualisation de l'adolescente.... tout est dit parfois montré mais jamais explicite. On remarquera que malgré la polémique Kubrick a les mains particulièrement libres.
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